Drames et comédies

Drames et comédies. Scribe, avec sa prolifique production, avait largement occupé les scènes du théâtre bourgeois. Il eut un continrateur en la personne de Victorien Sardou 1831-1908, qui fit montre de son savoir-faire dés 1865 avec un drame bourgeois, La Famille Benoîton, puis avec une comédie de Goldoni, Maison neuve 1867. Il fur du sur mesire pour Sarah Bernhardt avec Fédora 1882, Théodora 1884, écrivit en 1887 un sombre drame La Tosca, que Puccini mettra en music.

Durant le Second Empire, Alexandre Dumas fils 1824-1895 poursuivit la carrière théâtrale de son père. Un drame personnel avait inspiré La Dame aux camélias 1852, mais c est avec les comédies de moeurs, La Demi-Monde 1885, Denise 1885, Francillon 1887, qu il se démarqua en abordant des thèmes sensibles à l époque de la société umpérial. Opérette et vaudeville Il est difficile de passer sous silence l importance que détenaient sous Napoléon III des spectacles de pur divertissement, avec en premier lieu la place prépondérante qu avait prise l opérette.

Sur des livrets dus la plupart du temps au tandem Meilhac et Halévy, Jacques Offenbach composa des oeuvres d une extravagance et d une gaîté irrésistibles, qui se donnèrent aux Bouffes-Parisiens, au Variétés, au Palais-Royal. Eugène Labiche 1815-1888 fut à sa manière un autre héritier de Scribe. Mais son théâtre se distingua vite par sa fantaisie débridée, et une peinture de moeurs.

Celui que Robert Pignarre appellera l Homère de la petite bourgeoisie à pantoufles brodées porta le vaudeville à un niveau éclatant de réussite. Notons que Labiche écrivit presque toujours en collaboration, et c est du fruit de ces collaborations que naquirent ses plus grandes réussites Embrassons-nous Follenille 1850,Un chapeau de paille d Italie 1851, Le Voyage de monsieur Perrichon 1860, La Poudre aux yeux 1861, La Cagnotte 1864. Labiche n avait pas d autre but que de se moquer un peu, de faire rire beacoup.

Et les bourgeois de province et de Paris faisaient un triomphe à celui qui les peignait si bien. Henry Monnier 1799-1877 collabora épisodiquement avec Labiche, comme pour la burlesque Affaire de la rue de Lourcine 1857 qui fit également intervenir Edmont Martin. Monnier mit en scène son héros bourgeois dans La Famille improvisée 1831, dans Grandeur et Décadance de M. Joseph Prudhomme 1853, dans de nombreuses saynètes, et lui invena une solennelle biographie à travers un poman, Mémoires de monsieur Joseph Prudhomme.

Cependent, pour la plupart de ces auteurs, la guerre de 1870 ainsi que la déchéance de l Empire furent un véritable traumatisme. Labiche se borna ensuite à éditer son théâtre complet, Offenbach entreprit ses émoubants Contes d Hoffmann. Le théâtre de la IIIe République La IIIe République était constituée en septembre 1870. Après l anéantissement de la Commune, les Parisiens reprirent peu à peu leurs habitudes. Les théâtres détruits furent reconstruits et rouvrirent bientôt leurs portes.

Enfin achevé, l Opéra de Garnier fut inauguré en 1875 une tradition de boulevard se renoua aux Variétés, au Gymnase, au Vaudeville. Les théâtres municipaux reprent bientôt leurs activités, accueillant à nouveau les troupes en tournées. Enfin, les diiférentes lois sur les associations allaient favoriser la constitution de groupes d amateurs. Le théâtre Prenait une physionomie nouvelle. Les insouciants du Second Empire découvrait un monde de revendication sociales, et les romans d Emile Zola allaient contribuer à leur dessiller les yeux. Le même Zola avait produit quelques drames médiocres.

En 1881, il publia Le Naturalisme au théâtre, après avoir fait jouer une adaptation de L Assammoir. Stéphan Mallarmée plaidait pour un théâtre qui pourrait rendre compte des aspirations spiritualistes et symboleques de la fin du siècle. Il n avaient que dégoût pour le Naturalisme naissant, et revenaient à l admiration des grands textes.

Citons, comme l un des meilleurs exemples dans cette voie, le théâtre de Maurice Maeterlinck 1862-1949, dont La Princesse Maleine 1889, Pelléas et Mélisandre 1892 ou Monna Vanna 1902 qui étaient empreints d un beau climat d étrangeté et de mystère. Cependent, le vaudeville retrouvait toute sa gloire, et Rostand allait même ressusciter le Romantisme. VIII. La première partie du XXe siècle Un théâtre littéraire En réaction contre le Naturalisme, un certain théâtre littéraire continuait à se développer, encouragé par le mouvement des poètes symbolistes.

Paul coaudel 1868-1955, ainsi, et qui n avait as été insensible à l enchantement de Bayreuth, avait tenté de retrouver l ampleur de la tragédei grecque dans des dramaturgies foisonnantes, portées par un grand souffle lyrique et chrétien. Copeau avait monté L Echange écrit en 1901, mais la plupart de ses autres pièces, Tête d or 1890, Le Partage de midi 1906, L annonce faite à Marie 1912, furent créées dans les années 40 et 50 par Jean-Louis Barault.

André Gide 1869-1951 s inspira quant à lui de mythes bibliques ou antiques, dans Saul 1903, Philoctète 1899, Béthsabée 1903, OEdipe 1930-32. Enfin, Romain Rolland, encouragé par Gémier, tenta de donner au théâtre une grande fresque sur la Révolution qui resta inachevée. Des trois oevres qui furent representées, Les Loups 1898, Danton 1900, Le Quatoze Juillet 1902, seule Danton présente un véritable intérêt dramatique. Cocteau Jean Cocteau 1889-1963 tint une place un peu à part dans les lettres françaises, avec son image de prince frivole.

Feru du culture grecque, il réinterpréta tout d abord les mythes antiques dans Antigone 1922, Orphée 1926. La Machine infernale 1934, à partie du mythe d Oedipe, constituait une fresque à la fois sombre et poètique des destinées de l homme. En 1938 Les Parents terribles transposait au Boulevard la mythologie intime du poète. Anfin, L Aigle à deux têtes avec Edwige Feuillère, Jean Marais fut une curieuse résurgence en 1946 du drame romantique, inspiré librement par la mort mystérieuse de Louis II de Bavière.