Pirates et virus

 

Il existe deux sortes de pirates. Les uns sont de jeunes informaticiens chevronnés ; ils utilisent les réseaux de télécommunication pour dialoguer avec les grands ordinateurs centraux des entreprises et des administrations. En déployant des trésors d’ingéniosité, ces pirates modernes parviennent, sans violence et depuis leur chambre, à forcer les protections de ces puissants systèmes et à modifier certaines données dans des zones sensibles de la mémoire de l’ordinateur. De telles intrusions peuvent se révéler très graves et très dangereuses ; c’est pourquoi les grands systèmes informatiques, ceux des banques ou des forces militaires par exemple, sont aujourd’hui protégés de telle façon qu’ils peuvent être considérés comme inviolables.

Une forme beaucoup plus bénigne et répandue de piratage s’est développée avec l’apparition de la micro-informatique. Les logiciels les plus courants sur ces machines, traitements de texte, gestionnaires de bases de données, sont souvent coûteux. Malgré les protections que les éditeurs installent sur leurs disquettes, il demeure possible de réaliser des copies illicites d’un logiciel et d’être en mesure d’en distribuer des copies gratuites. L’utilisation de copies non autorisées de logiciels contrevient à la loi sur la protection des auteurs. Elle est passible d’amendes importantes et même d’emprisonnement. Malgré cela, les logiciels piratés en circulation restent très nombreux.

Les virus ont fait leur apparition vers le milieu des années 80. Il s’agit de programmes non détectables qui se logent sur le disque dur des micro-ordinateurs et y provoquent diverses catastrophes, la pire d’entre elles étant l’effaçable de toutes les données enregistrées. Les virus sont l’œuvre d’informaticiens dont le seul objectif est de vouloir jouer un mauvais tour à leurs contemporains. Pour lutter contre les virus, les informaticiens ont créé des programmes vaccins, qui repèrent les virus et les éliminent par simple effacement. L’apparition des virus a contribué à réduire la pratique du piratage : les virus se transmettent en effet par les copies de logiciels piratés. Indirectement, les virus contribuent donc à la moralisation des pratiques de la micro-informatique.