LOGICIELS

 

L’ensemble des programmes dont on dispose sur un ordinateur constitue le logiciel (software en américain). Il existe deux sortes de logiciels : les logiciels d’application qui sont des programmes décomposant les opérations à réaliser pour traiter le problème que l’utilisateur veut résoudre (facturation, paie du personnel, calcul de trajectoire d’un missile) et le système d’exploitation, qui est constitué par l’ensemble des programmes destinés à faire fonctionner la machine.

Trois types de logiciels ont assuré le succès de la micro-informatique dans les milieux professionnels depuis son origine.

Le traitement de texte, comme son nom indique, est un outil de production de textes. Sa diffusion sur micro-ordinateur a condamné la machine à écrire. L’avantage du traitement de texte tient principalement aux fonctions de correction : remplacer un caractère par un autre, supprimer ou déplacer un morceau de texte, insérer une lettre, un mot, une phrase. Toute modification, toute correction dans un texte, quelle que soit sa longueur, ne demande plus que quelques minutes.

Depuis peu, les traitements de texte sont accompagnés de correcteurs orthographiques qui repèrent la plupart des fautes d’usage.

Le tableur est un outil de calcul qui fait le bonheur des comptables. Son principe est simple. Les nombres sont inscrits dans les cases d’un tableau ainsi que les opérations à réaliser entre les nombres contenus dans les cases.

Le tableau est de très grande dimension. L’avantage du tableur est semblable à celui du traitement de texte ; il est possible de modifier un nombre, par exemple un prix unitaire, et d’obtenir que tous les nombres du tableau qui dépendent de ce prix unitaire soient automatiquement recalculés.

Les gestionnaires de bases de données sont indispensables pour gérer un nombre important de données dans un même domaine, par exemple les adresses des clients d’une entreprise ou les livres d’une bibliothèque.

Les applications de l’informatique ne se limitent pas au traitement des textes et des nombres. Il faut y ajouter ces autres formes de support d’information que sont les images et les sons, musique aussi bien que parole. De plus, les ordinateurs ne sont réservés ni aux informaticiens ni aux usages professionnels. Il existe de nombreux logiciels de jeu, d’apprentissage et de création.

Le système de codage de l’information des micro-ordinateurs les rend capables d’afficher sur leurs écrans des images d’une grande finesse de trait et d’une grande richesse de couleurs.

Des logiciels et des périphériques spécialisés ont été créés pour permettre à ceux qui souhaitent produire des images de profiter des capacités des ordinateurs. Il existe des logiciels appelés éditeurs graphiques, qui sont au dessin ce que le traitement de texte est à l’écriture. Avec ces logiciels, il est possible de corriger un tracé, de modifier une couleur, de déplacer un morceau de dessin avec beaucoup de facilité.

Les graphistes professionnels travaillent sur des machines très puissantes ; armés de pinceaux et de crayons électroniques, ils tracent leurs dessins sur des tablettes graphiques. Ce sont eux qui réalisent ces fameuses images de synthèse qui envahissent les écrans de télévision et les studios de cinéma pour la réalisation des effets spéciaux.

Pour les musiciens, professionnels ou amateurs, avec l’éditeur musical, le microprocesseur est capable d’adresser au haut-parleur des impulsions très précises qui réalisent un son de synthèse. On sait parfaitement restituer la voix humaine – les ordinateurs parlent -, aussi bien que les timbres de tous les instruments de musique. L’informatique a ouvert le règne de la lutherie électronique... Un appareil appelé synthétiseur regroupe toutes ces fonctions sous un seul clavier.

Les ordinateurs ont été très tôt utilisés pour l’enseignement, aussi bien des adultes que des enfants. Aujourd’hui, tous les établissements scolaires, depuis l’école primaire jusqu’à l’université, sont équipés de micro-ordinateurs. Grâce à eux, les jeunes peuvent s’initier à l’informatique, mais également apprendre avec des logiciels spécialisés, appelés didacticiels, les mathématiques, l’accord du participe passé ou la langue anglaise.

Pour les adultes, l’ordinateur peut se révéler un puissant outil de formation. Pour apprendre à taper à la machine, rien ne vaut de s’exercer avec un logiciel patient qui corrige et surveille les progrès. Mais on peut également apprendre à piloter un avion avec les simulateurs de vol. Les pilotes d’Airbus suivent un cycle de formation sur un simulateur très sophistiqué qui comprend une cabine de pilotage et projette des images de synthèse très réalistes sur écran. La possibilité de simuler de multiples incidents techniques concourt à améliorer la qualité de la formation des pilotes, sans danger et sans frais.

Les ordinateurs sont enfin de formidables machines de jeu. C’est sans doute dans ce domaine que le nombre de logiciels est le plus important. Depuis le premier jeu électronique appelé Pong et qui consistait à faire rebondir une balle contre un mur, les progrès des concepteurs – et des joueurs – ont été rapides. Entre les jeux d’arcades qui font surtout appel aux réflexes, les jeux de rôle qui mobilisent l’imagination et les jeux d’échecs qui stimulent l’intelligence, il y en a pour tous les goûts...

 

 

EXERCICES.

 

1. Dites, si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

1. Le matériel informatique composé de circuits intégrés constitue le logiciel.

2. Le tableur séduit les managers parce qu’il permet d’effectuer des calculs sur des rangées de nombres.

3. Le traitement de textes représente une unique application de la micro-informatique.

4. L’éditeur graphique est un outil de correction orthographique.

5. Le nombre de logiciels développés dans les domaines les plus variés est tel qu’on peut, aujourd’hui, utiliser l’informatique sans être informaticien.

 

2. Trouvez dans le texte ci-dessous les applications des micro-ordinateurs qui n’ont pas été mentionnées dans le texte 10. « Logiciels ».

Aujourd’hui, la micro-informatique n’est pas seulement un phénomène réservé à des applications domestiques et ludiques, mais bel et bien un outil à l’usage de professionnels, gage d’une productivité accrue.

Les tableurs représentent une grosse partie des logiciels pour micro-ordinateurs. Ils ont évolué et sont devenus, pour certains, de véritables outils d’aide à la décision, en permettant de réaliser des modèles financiers ou comptables et d’en simuler les résultats, tout en étant dotés de fonctions de traitement de textes et de graphiques (histogrammes, camembert...).

Le traitement de texte, lui aussi, représente une grosse partie des applications de la micro-informatique. En offrant des fonctions toujours plus sophistiquées, telles que correction orthographique, affichage et impression de multiples polices de caractères, gestion automatique des coupures de mots en fin de ligne... Mieux : il est désormais possible de mettre en page des documents à l’écran grâce aux logiciels ... de mise en page. La publication assistée par ordinateur (P.A.O.), encore appelée micro-édition, permet ainsi de réaliser propositions commerciales, lettres confidentielles, voire livres, revues et journaux, sans passer par un photocompositeur. De plus en plus prisé de professionnels des arts graphiques, qui ont en outre en leur disposition des logiciels de dessin, le micro-ordinateur a trouvé là un nouveau marché. La conception assistée par ordinateur (C.A.O.), du simple « grapheur » au logiciel de conception architecturale en trois dimensions, fait, elle aussi, une percée de plus en plus importante auprès des utilisateurs.

Mais l’un des marchés les plus dynamiques reste celui des jeux, grâce aux possibilités offertes par les nouveaux micro-processeurs : images animées, son stéréo, jeux en réseau...

 

3. Présentez cette innovation d’une manière synthétique en utilisant la grille.

●Nom de l’innovation et domaine de recherche  
● Quelles sont les raisons qui ont conduit à cette innovation ?  
● Qui fabrique ce nouveau produit ?  
●En quoi consiste cette innovation ?  

Dicter son courrier à un ordinateur et le retrouver mis en page et imprimé quelques secondes plus tard n’est plus en rêve. Le système Tangora d’IBM, commercialisé sous le nom ISSS (IBM Speach Server Series), est ainsi capable de reconnaître n’importe quel mot parmi les 24 000 que comporte son dictionnaire. L’utilisateur doit tout d’abord « enseigner » à l’ordinateur sa prononciation en y enregistrant une centaines de phrases. Dès lors, la machine est capable de distinguer la plupart des homophones, en appliquant, seule, les règles grammaticales de la langue dans laquelle il « travaille ».

4. Quatre personnes racontent les différentes étapes de leur création ou de leur invention.

a) Quel(s) verbe(s) vont-elles utiliser pour décrire chacune de ces étapes. Complétez le tableau ci-dessous avec les verbes ci-contre. Quels logiciels vont-ils utiliser pour son travail ? b) Choisissez une situation et rédigez le récit de l’inventeur ou du créateur. avoir l’idée de ... assembler concevoir confectionner construire corriger essayer fabriquer faire des essais faire ... un brouillon, une maquette, un prototype, un plan imaginer mettre au point (faire la mise au point) prendre des notes réaliser les finitions rédiger retoucher (faire des retouches)   Exemple : « Quand on m’a proposé la construction de ce centre culturel, j’ai eu l’idée de lui donner la forme d’un livre ouvert... »
    L’architecte Il présente un nouveau centre culturel. L’ingénieur Il présente un moteur non polluant. La styliste Elle présente un nouveau style de robe. L’écrivain Elle parle de son dernier roman.
L’idée        
Les premières étapes de la réalisation        
La réalisation        
L’amélioration        

 

5. Les suffixes -(a)tion, -ment, -age, -ure permettent de construire un nom à partir d’un verbe. Ce nom exprime une action ou un état.

Réécrivez les phrases suivantes en transformant les verbes en noms comme dans l’exemple.

Exemple : « 1969 : Conception par AmericanTelegraph and Telephone du système d’exploitation Unix.

 

1. En 1969 American Telegraph and telephone conçoit le système d’exploitation Unix.

2. Les IBM PC et leurs copies (on parle de « compatibles ») dominent, avec plus de 90% des ventes à la fin des années 90.

3. IBM, le premier fournisseur mondial du marché informatique lance son IBM PC en 1981.

4. Voici quelques exemples d’application des systèmes experts : évaluer un risque d’avalanche ; prévoir la présence d’une nappe de brouillard ; affecter un quai à un train lors de son entrée en gare ; optimiser la circulation urbaine aux heures de pointe ; gérer une portefeuille boursier ; rédiger un appel d’offres administratif...

11. SYSTEMES D’EXPLOITATION

 

Le système d’exploitation est le cœur des programmes systèmes qui contrôle l’ensemble des mémoires de l’ordinateur et gère des programmes d’application. Il est vendu avec l’ordinateur, il est spécifique de cet ordinateur.

Les quatre grandes fonctions du système d’exploitation sont

la gestion des différents programmes, systèmes et applications qu’il doit enchaîner et synchroniser ;

la gestion des ressources et notamment de la mémoire qu’il doit partager et attribuer aux différents programmes ;

la gestion des entrées-sorties dont il doit cacher la complexité physique aux programmes d’application ;

enfin, la gestion des fichiers, qui sont les ensembles de données partagés entre les utilisateurs.

A cela s’ajoutent toutes les fonctions annexes liées au bon fonctionnement du système : sécurité et confidentialité des données, reprise en cas d’erreur, fonctionnement tolérant aux pannes...

Les systèmes en temps partagé permettent le partage de l’ordinateur entre différents utilisateurs, chacun ayant l’impression, à son poste de travail, que l’ordinateur auquel il est connecté ne travaille que pour lui.

Les systèmes transactionnels permettent à de nombreux utilisateurs de consulter et mettre à jour des informations dans des bases de données et sont utilisés en applications administratives, réservation de places, guichets automatiques bancaires.

Les systèmes en temps réel permettent de surveiller ou piloter des processus externes à l’ordinateur : conduite d’usines, robotisation, commandes de systèmes d’armes, pilotage automatique, etc.

Les systèmes d’exploitation répartis qui sont apparus au début des années 1990 permettent d’optimiser le fonctionnement d’un réseau d’ordinateurs coopérants.

Un constructeur d’ordinateurs se doit aujourd’hui de fournir non seulement le système d’exploitation mais également son environnement, comprenant les sous-systèmes de gestion de fichiers et bases de données, les langages de programmation et leurs traducteurs, le système de gestion d’interface utilisateur, les ateliers de développement de logiciel, les sous-systèmes de gestion des télécommunications.

Les performances, qui se mesurent en MIPS (million d’instructions par seconde), dépendent bien évidemment de la technologie du matériel, mais aussi du système d’exploitation, qui influe fortement sur le débit global. Les systèmes transactionnels se mesurent en TPS (transactions par seconde).

Les progrès en matière de système d’exploitation ont porté sur différents domaines :

- l’exécutif qui gère la machine et dialogue avec l’opérateur ;

- les compilateursdont la complexité s’est accrue parallèlement à celle des langages évolués utilisés ;

- les utilitaires qui ont automatisé toute une série d’activité répétitives.

 

 

EXERCICES.

 

1. Dites, si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

 

1. Le système d’exploitation est constitué par l’ensemble des programmes destinés à faire fonctionner la machine.

2. La fonction générale du système d’exploitation est de faciliter la réalisation des programmes d’application.

3. Les systèmes en temps réel permettent le partage de l’ordinateur entre différents utilisateurs.

4. Les sous-systèmes sont mis au point pour optimiser l’utilisation des ressources lorsque de nombreux usagers utilisent en parallèle un même ordinateur et font appel à des services demandant l’usage des mêmes éléments du système d’exploitation.

 

2. Complétez avec les éléments qui manquent :

1. les disquettes 5. l’utilisateur 9. le disque dur

2. « MS-DOS » 6. « Windows » 10. la souris