UNE CARTE EN MODE IMAGE (RASTER)

 

Les nouvelles technologies numériques permettent désormais, grâce aux modes vecteur ou image, de concevoir et de réaliser des cartes variées, précises et moins onéreuses.

Le mode image consiste à découper le dessin à représenter par une grille régulière définie par son pas, ou résolution, ou encore taille de pixels. Chaque pixel est repéré dans le plan par ses numéros de ligne et de colonne.

La première étape consiste à scanner en haute résolution (nombre de pixels ou points par pouce) les films existants, après avoir collé sur eux des équerres de repérage. Il faut ensuite nettoyer les fichiers résultants des artefacts de scannage et les géoréférencer pour assurer la relation entre les coordonnées de l’image et les coordonnées sur le terrain.

Pour réaliser la mise à jour du fonds cartographique, on utilise, pour les cartes à petite échelle, un extrait d’une base de données vecteur, d’échelle voisine ou plus grande que la carte, et, pour les cartes à grande échelle, les photographies aériennes récentes. Dans les deux cas, la saisie des évolutions est faite sur écran en superposant l’image à actualiser ; il est nécessaire de préparer le travail en mettant en évidence les évolutions importantes à prendre en compte. Pour ce faire, l’extrait de la base de données subit un traitement graphique tel que ses objets apparaissent avec des symboles les plus proches possible de ceux figurant sur la carte. Le travail du cartographe consiste à gommer les éléments à supprimer, à retoucher ceux qui sont à modifier et à ajouter les éléments nouveaux en aménageant éventuellement le contexte environnant pour maintenir la lisibilité de l’ensemble.

Quand la source est l’imagerie aérienne, on détermine avec une meilleure fiabilité, grâce à la perception du relief, la nature des objets nouveaux. Cette investigation permet de circonscrire les interventions de l’opérateur. Le cartographe peut ensuite effectuer les modifications à l’écran. Il dispose sur son écran d’ordinateur de l’image de la carte à mettre à jour et de l’orthophotographie récente de la même zone. En jouant sur la transparence, il peut très rapidement effectuer les modifications. Les éléments nouveaux sont des objets vecteur. Il est donc possible de les déplacer, de les déformer. Par contre, pour modifier les éléments déjà présents dans l’image, il faut préalablement les effacer puis les saisir suivant leur nouvelle forme.

Cependant la photographie ne donne aucun renseignement sur la toponymie, la nature des bâtiments ou les zonages administratifs. Le passage sur le terrain est donc nécessaire pour recueillir ces différentes informations. Après les contrôles indispensables, on assemble les différents éléments de la carte – cadre, légende, couverture, encarts particuliers éventuels -, puis on réalise par couleur les films planche mère qui serviront à l’impression. Les traitements numériques apportent ici une économie des copies gravures délicates, coûteuses et qui entraînaient une dégradation progressive des fonds cartographiques. Néanmoins, de plus grands progrès encore apparaissent grâce à la cartographie en mode vecteur.

 

EXERCICES.

 

1. Dites, si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

 

1. Les bases de données permettent désormais la révision et la réalisation de cartes d’une richesse et d’une précision insoupçonnées.

2. La production cartographique numérique en mode image consiste à mettre à jour des cartes traditionnelles préalablement scannées.

3. En mode image, le dessin est découpé à partir d’une grille mathématique.

4. La mise à jour d’une carte consiste à gommer les éléments nouveaux.

5. Pour effectuer la mise à jour d’une carte, le cartographe superpose sur son écran d’ordinateur l’image de la carte à mettre à jour et l’orthophotographie récente de la même zone.

2. Complétez avec les éléments qui manquent.

1. données géographiques 5. même échelle 10. mise en forme