LA CHASSE AU LION

Je (être) à Johannesburg et (désirer) vivement faire partie d'un club de chasseurs. Mais les règlements (exiger) que tout candidat eût tué au moins un lion. Je (partir) donc un soir avec un nègre chargé de plusieurs fusils et, le soir, nous (se mettre) à l'affût près d'une source dans laquelle un lion (avoir) coutume devenir boire. Une demi-heure avant minuit, je (entendre) un bruit de branches cassées et au-dessus d'un buisson (apparaître) la tête du lion. Il nous avait senti et (regarder) de notre côté. Je le (mettre) en joue et (tirer); la tête (disparaître) derrière le buisson, mais au bout d'une minute (remonter). Un second coup: même résultat. La bête, effrayée, (cacher) sa tête, puis la (dresser) à nouveau. Je (rester) très calme: je (avoir) seize coups à tirer dans mes différents fusils. Troisième coup: même jeu. Quatrième coup: même jeu. Je (s'énerver), je (tirer) plus mal, de sorte que, après le quinzième coup, l'animal (redresser) encore la tête.

– Si toi manquer celui-là, me (dire) le nègre, nous... mangés.

Je (prendre) une longue inspiration, je (viser) soigneusement, je (tirer). L'animal (tomber)... Une seconde... deux... dix... il ne (reparaître) pas. Je (attendre) encore un peu, puis, triomphant, je (se précipiter) suivi de mon nègre et derrière le buisson je (voir)... seize lions... et chacun d'eux avec une balle dans l'œil: C'est ainsi que je (débuter).

D'après A. M a u r o i s, Le silence du colonel Bramble

II. La pendule (se mettre) à sonner onze heures. Le baron (embrasser) sa fille, et (se retirer) chez lui. Alors, Jeanne avec regret (se coucher). D'un dernier regard elle (parcourir) sa chambre, et puis (éteindre) sa bougie. Mais le lit (avoir) une fenêtre sur sa gauche par où (entrer) un flot de lune qui (répandre) à terre une flaque de clarté. Des reflets (rejaillir) aux murs. Par l'autre fenêtre, en face de ses pieds, Jeanne (apercevoir) un grand arbre tout baigné de lumière douée. Elle (se tourner) sur le côté, (fermer) les yeux, puis, au bout de quelque temps, les (rouvrir). Elle (croire) se sentir encore secouée par les cahots de la voiture dont le roulement (continuer) dans sa tête. Elle (rester) d'abord immobile, mais l'impatience de son esprit(envahir) bientôt tout son corps. Alors elle (se lever), et nu-pieds, nu-bras, avec la longue chemise qui lui (donner) l'aspect d'un fantôme, elle (traverser) la mare de lumière répandue sur son plancher, (ouvrir) sa fenêtre et (regarder). La nuit (être) si claire qu'on y (voir) comme en plein jour; et la jeune fille (reconnaître) tout ce pays aimé jadis dans sa première enfance. Dans cet apaisement du soleil absent toutes les senteurs de la terre (se répandre). Un jasmin grimpé autour des fenêtres d'en bas (exhaler) son haleine pénétrante qui (se mêler) à l'odeur plus légère des feuilles naissantes. De lentes rafales (passer) apportant les saveurs fortes de l'air salin. La jeune fille (s'abandonner) d'abord au bonheur de respirer et le repos de la campagne la (calmer) comme un bain frais.

D'après G. de M a u p a s s a n t, Une vie

PASSÉ COMPOSÉ