RÉCAPITULATION

Ex. 324. Mettez les verbes entre parenthèses à un des temps composés et traduisez les phrases:

1. Je raconte à mes amis les impressions du spectacle que je (voir) hier. 2. Il ne put s'empêcher de rire dès qu'il (se souvenir) de son aventure ridicule. 3. Nous pensions que notre ami qui (faire) un long voyage, pouvait nous raconter beaucoup de choses intéressantes. 4. Dans deux jours je (finir) déjà la traduction de ce poème et je vous le lirai. 5. Mes amis me montrent le livre qu'il (acheter). 6. Tu te rappelas que tu (voir) déjà cet homme quelque part. 7. Aussitôt qu' elle (entendre) cette voix, elle la econnut. 8. Nous attendons avec impatience le retour de notre mère qui (partir) pour Paris. 9. Quand tu (se reposer) un peu, tu me raconteras tout.

Ex. 325. Traduisez les phrases. Expliquez l'emploi des temps composés:

1. «Je croyais, murmura la jeune fille, que la colonne des insurgés ne devait pas traverser Plassans?» – «On aura modifié le plan de la campagne», répondit Silvère. 2. Le téléphone sonna. Dès qu'elle eut appliqué l'écouteur contre son oreille, une appréhension lui serra le cœur. Elle pensa: «II est arrivé un malheur». 3. Il y eut un remue-ménage parmi les employés, quand Christophe eut dit son nom au commis qui le recevait. 4. Georges avait achevé sa toilette, et, son chapeau sur la tête, il cherchait s'il n'avait rien négligé. Ensuite il dit à sa femme: «A tantôt, ma chérie, je ne serai pas rentré avant sept heures au plus tôt». 5. En effet, plusieurs fois cet hiver en rentrant le soir, j'ai surpris Jacques lisant des livres de vers que lui avait prêtés ce Fontanin. 6. Quand Minna eut terminé la lettre, elle prit un ouvrage, et, s'asseyant à quelques pas de lui, se mit à lui raconter le voyage qu'elle avait fait? 7. Les visiteurs s'en allèrent. Dès qu'ils furent partis, Pierrette retrouva son entrain. 8. Tu accompagneras Nina et tu reviendras pour être auprès de moi pendant les fêtes. Ensuite tu iras la chercher à la date que nous aurons fixée. Je ne veux pas que Nina voyage seule. C'est compris? 9. Le médecin revint à l'enfant et reprit le frêle poignet entre ses doigts; il ne percevait plus rien. «Cette fois, pensa-t-il, le pouls est franchement incomptable». Alors il eut une minute de faiblesse, de désespoir: «Ah,bégaya-t-il. Dire que tout est réussi et que ça n'aura servi à rien». 10. Quand le soir fut venu et que nous eûmes repris toutes nos places ordinaires, je rouvris le livre et j'achevai la lecture. 11. A peine Tartarin eut-il mis pied à terre que le quai s'anima, changea d'aspect. 12. En effet, à peine avait-il parlé pendant cinq minutes, que presque toutes les femmes avaient leur mouchoir à la main. 13. A peine eut-il jeté sa lettre à la boîte qu'il eut la terreur de ce qu'il avait fait.

Ex. 326. Mettez les verbes entre parenthèses aux temps convenables de l'indicatif. Traduisez le texte:

Les enfants (jouer) dans la cour. Le maître (aller) et (venir) regardant les enfants. Soudain, des cris (s'élever) du côté du jardin. Alphonse Fougard (donner) un coup de poing à Jean-Marie Bernut. Ce dernier (saigner) du nez.

Alphonse (être) un grand garçon solide connu par sa vivacité. Le maître (s'approcher). Alphonse (s'expliquer):

– On (jouer) à la guerre, monsieur. Je ne le (faire) pas exprès. Je ne (vouloir) pas lui faire du mal.

Simon (devenir) pâle. Il (se pencher) vers Jean-Marie.

Puis il (se tourner) vers la classe.

– (Mettre)-vous en rang! Nous (rentrer). Il (parler) d'une voix grave et sèche qui (étonner) les enfants. Ils (s'installer) sans un mot. Le maître (s'avancer) lentement jusqu'au premier rang.

– Ecoutez-moi, (dire)-il, (écoutez-moi bien. Alphonse (frapper) Jean-Marie. Je (vouloir) bien croire qu'il ne le (faire) pas exprès. Pour cette fois, je ne le (punir) pas. Je (vouloir) vous parler d'autre chose. Alphonse me (dire): «On jouait à la guerre...» C'est de ça que je (vouloir) vous parler. Il ne (falloir) pas jouer à la guerre. La guerre (être) une chose terrible, mes enfants, (écouter)-moi bien. Des millions d'hommes (venir) de mourir, des millions, vous me (entendre)? Il (comprendre) tout à coup que des millions pour ces petits, cela ne (vouloir) rien dire. Alors il (se mettre) à raconter. Il (parler) des tranchées, des barbelés, des longs marches et de la vie dans la bout, de Révignac, un de ses meilleurs camarades, un jeune maître d'école. Il le(voir) mourir à côté de lui, il le (prendre) dans ses bras, il le (porter) sous les bombardements.

La voix du maître (être) maintenant basse, sourde. Les enfants (être) assis en silence. Quand il (murmurer): «Des villages entiers (venir) de mourir», une grande fille au premier rang (se mettre) à pleurer. Un petit garçon (pleurer) aussi. Simon (faire) un pas vers la fille, (poser) sa main sur ses cheveux. Puis il (continuer):

– Il ne (falloir) pas jouer à la guerre, ni aux soldats, ni jouer avec des armes. Ce (être) horrible. Les hommes ne (devoir) pas se battre. Ce (être) les bêtes sauvages, les loups qui (se battre). Les hommes qui (se battre), (ressembler) à des bêtes.

Il (s'avancer) vers le garçon qui (pleurer) et (caresser) sa tête.

– Vous ne (pouvoir) pas savoir tout ce que cette guerre (coûter). Tant d'hommes morts! Tant de ruines! Des fermes, des hôpitaux, des écoles, des églises, des monuments... Et les blessés, et les mutilés.

Il (répéter): «Non ,non, il ne (falloir) pas jouer à la guerre, ce ne (être) pas un jeu. D'après P. G a m a r r a, Le maître d'école