III. LE DÉMÉNAGEMENT

Le lendemain, Christophe et sa mère transportèrent leur pauvre mobilier dans le nouveau logis. Fischer, leur voisin, leur (prêter) une charrette et son petit cheval; et il (venir) leur donner un coup de main. Mais ils ne (pouvoir) emporter tous les meubles: car l'appartement où ils (vivre), (être) beaucoup plus étroit que l'ancien.

Les deux frères (être prévenu) du déménagement; mais Ernåst (venir) dire, la veille, qu'il ne (pouvoir) être là; et Rodolphe ne (paraître) qu'un moment, vers midi; il (regarder) charger les meubles, (donner) quelques conseils, et (partir) d'un air affairé.

Le cortège (se mettre) en marche par les rues boueuses. Christophe (tenir) la bride du cheval qui (glisser) sur les pavés gluants. Louisa, marchant à côté de son fils, (tâcher) de l'abriter de la pluie.

Installés dans le nouvel appartement, Christophe et Louisa, harassés de fatigue (entendre) tout à coup une petite toux sèche dans l'escalier: on (frapper) à leur porte. Le vieux Euler, leur hôte, (entrer). Il (s'excuser) cérémonieusement de les déranger; il (ajouter) que pour fêter le premier soir de leur arrivée il espérait qu'ils (vouloir) bien souper en famille avec eux. Ils (vouloir) refuser, mais le vieux (insister) et ils (consentir).

Ils (descendre) à l'étage au-dessous, où ils (trouver) toute la famille réunie.

Tous (s'empresser) autour d'eux, s'informant s'ils (être) fatigués, s'ils (être) contents de leurs chambres, s'ils ne (avoir) besoin de rien. Mais comme ils parlaient tous à la fois, Christophe ne (comprendre) pas leurs questions et il (se sentir) heureux quand on (annoncer) que la soupe (être) servie.

D'après R. R o l l a n d, Jean-Christophe